Élevage sélectif des animaux
La performance des animaux est un aspect important de l'élevage. Elle vise à le perfectionnement des résultats d'un cheptel, d'une population, d'une lignée ou d'une race, et pas uniquement le résultat exceptionnel d'un individu.
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- ) le croisement des races sert à combiner les avantages de différentes races, ..... collatéraux : se dit des animaux qui ont entre eux un lien de parenté, à l'exception.... En effet, la sélection et l'élevage en race pure ont des limites... Un type d'élevage sélectif, où les femelles de remplacement sont les ... (source : lexiqueducheval)
- Exposé donnant les résultats de 60 ans d'élevage et de sélection des abeilles.... Il m'a été envisageable, au fil des ans, grâce à l'élevage sélectif, de supprimer tout indice de ... Comme nous l'apprend l'élevage d'animaux et de plantes, .... Des croisements de lignée à l'intérieur d'une seule race évitent bien des ... (source : perso.fundp.ac)
La performance des animaux est un aspect important de l'élevage. Elle vise à le perfectionnement des résultats d'un cheptel, d'une population, d'une lignée ou d'une race, et pas uniquement le résultat exceptionnel d'un individu. Cette sélection est menée depuis les débuts de la domestication. Elle implique des objectifs et des stratégies variées. Les pratiques de sélection peuvent être empiriques, s'appuier sur des représentations culturelles ou des connaissances issues d'une démarche rigoureuse. Elle peuvent être occasionnelles ou l'objet d'organisations complexes. On note fréquemment, dans l'élevage moderne et pour des espèces et races comme les porcs ou les volailles, une dissociation entre les populations de production, et les lignées sur lesquelles s'exerce la sélection, celles-ci fournissant en reproducteurs ou semences les exploitants.
La sélection massale ne consiste pas à sélectionner les animaux selon leur masse, mais à choisir des reproducteurs parmi un ensemble d'animaux selon leurs propres performances sur un ou plusieurs caractères choisis. Ce sera par exemple le fait de multiplier par essaimage artificiel les colonies d'abeilles ayant la plus forte production de miel, de choisir comme reproductrices des poules ayant la ponte la plus précoce, la plus durable ou les œufs les plus gros.
Ses limites découlent de la notion d'héritabilité qui mesure et indique à quel point l'avantage d'un individu sur un caractère comparé à la moyenne de ses congénères sera transmis à sa progéniture.
La sélection massale est simple à mettre en œuvre, et permet une bonne intensité de sélection. Cependant elle n'est pas applicable à l'ensemble des cas de figure : si le caractère ne peut pas être mesuré comme la production laitière pour un taureau, ou la qualité de la viande pour un animal vivant. L'héritabilité étant inférieure à 100% et quelquefois assez faible, d'autres méthodes de sélection peuvent s'avérer meilleures.
Sélection sur ascendance
Elle consiste à choisir les reproducteurs, ou les individus sur lesquelles portera un second tour de sélection, selon la performance de leurs ascendants : un taureau sera évalué par exemple sur les performances laitières de sa mère, mais aussi celles de ses sœurs, qui révèlent la valeur de son père pour le caractère recherché, mais également sur le portage ou non d'un caractère à maitriser ou supprimer : http ://omia. angis. org. au/
Cet aspect est extrêmement important, car une lignée à haute valeur génétique sur un caractère peut perdre son intérêt à cause d'autres caractères indésirables.
Elle implique une connaissance fiable des ascendants des animaux. L'estimation de la valeur génétique des animaux par ce biais fait appel à des formules qui tiennent compte de la proximité des ascendants. On remarque que l'influence d'ascendants éloignés de quelques générations devient vite particulièrement faible.
Sélection sur descendance
La descendance du reproducteur est testée sur une ou plusieurs générations. On peut évaluer la capacité de transmission d'un caractère.
Le temps indispensable à cette évaluation peut prendre plusieurs années : les génisses issues d'un taureau ne commence à montrer leur capacité de laitières après trois ans. Pour remédier à celà, la semence du mâle est congelée. Un mâle aux qualités reconnues, peut ainsi se reproduire bien après sa mort.
De la sélection à la production
Si dans les dispositifs respectant les traditions, la sélection et la production d'animaux peuvent être confondus, l'organisation moderne implique une séparation entre ces deux rôles. On y ajoute même généralement un étage intermédiaire qui est la multiplication. Celle-ci consiste à se apporter en animaux choisis, en nombre limité, et peut-être irrégulier, pour ensuite apporter les éleveurs de production en reproducteur de bonne qualité selon leur demande. L'avantage est de permettre à l'élevage sélectif de s'affranchir des contraintes de production et même de fourniture régulière de reproducteurs, ces fonctions peuvant être contradictoires avec ses objectifs. L'inconvénient est que la population efficace d'une race, celle dont les gènes seront transmis est particulièrement réduite, malgré les effectifs totaux qui peuvent être importants. On a par conséquent un risque d'une réduction du patrimoine génétique.
Croisement d'amélioration
Ce dernier consiste à opérer des croisements entre une race dite perfectionnante et une race qu'on cherche à perfectionner. On peut ainsi obtenir ce progrès plus rapidement qu'avec une simple sélection au sein de la race. La race perfectionnante doit alors présenter un réel avantage pour les caractères recherchés et ne pas avoir de défauts importants.
Le croisement est réalisé généralement sur une seule génération, et pas nécessairement sur la totalité de la population reproductrice de la race. Il ne s'agit pas en effet d'abandonner la totalité des caractères de celle-ci.
Comprise ainsi, cette stratégie se distingue par conséquent du croisement de production, où les produits ne sont pas retenus comme reproducteurs, mais également du croisement d'absorption qui consiste a répéter le croisement sur plusieurs générations.
Une race qui est l'objet d'un croisement d'amélioration est modifiée mais perdure. Le croisement d'absorption peut cependant être confondu avec le croisement d'absorption et causer la disparition de races régionales peu spécialisées.
Croisement d'absorption
Ce dernier consiste à partir d'une race ou population animale existante et disponible, à faire appel sur plusieurs générations à des reproducteurs mâles d'une autre race, vers laquelle on veut faire évoluer la première. Le pourcentage de sang, ou du génotype théorique et moyen issu de la race absorbante se calcule alors aisément selon le nombre de génération, et sera la suite : 50% ; 75% ; 87, 5% (produits de troisième génération) ; 93, 75%, 96, 88 ; 98, 44 ; 99, 22 (produits de 7e génération) …[1] Le nombre de génération exigées pour considérer que les produits appartiennent à la race absorbante fluctue selon les choix et conceptions des organisations d'élevage entre trois générations et l'exclusion de cette possibilité quel que soit le nombre de génération. Ce schéma d'élevage est utilisé pour remplacer une race par une autre jugée plus intéressante, dans des conditions économiques et de mise en œuvre plus faciles que le remplacement direct des animaux. Il permet dans d'autres cas de diffuser rapidement les caractères d'un faible nombre de reproducteurs. Il a aussi été utilisé dans le cas du baudet du Poitou pour reconstituer plus rapidement les effectifs de cette race menacée, à partir d'ânesses de race aux caractéristiques assez proches.
Croisement de production
Ce dernier consiste à choisir des reproducteurs dont les produits sont conçus pour la consommation ou l'utilisation, mais qui ne seront a priori pas conservés eux-mêmes comme reproducteurs. Le croisement de plusieurs races d'une espèce, ou alors d'espèces différentes a fréquemment un intérêt pour la production. Les animaux produits présentent ont généralement un avantage nommé vigueur hybride ou hétérosis, c'est-à-dire des performances énormément meilleures que celles de la moyenne de leurs géniteurs sur de nombreux caractères. Dans la mesure ou les lignées ou races parentales sont homogènes, leurs produits le sont aussi. Enfin cette pratique sert à combiner économie d'élevage, adaptation à un milieux d'élevage et bonne croissances ou performances générales des produits ; cela quand on fait produire des mères de race rustiques (moutons, poneys) en croisement avec des races "perfectionnées", ou du seul fait que la lignée maternelle est qui plus est petite taille ou moins corpulente que la lignée paternelle : le poids et la croissance des produits sera par conséquent supérieure à celle des jeunes de la lignée maternelle de race pure.
Les croisements faisant intervenir plusieurs espèces sont le mulet, produit de la jument et de l'âne, le canard mulard, produit du canard de barbarie et du canard domestique, mais aussi le croisement chameau de Bactriane et dromadaire.
La poule et le porc font l'objet de programmes de croisement basés sur ce principe, qui peuvent faire intervenir 3 ou 4 lignées différentes, c'est-à-dire les lignées au niveau des grands-parents des produits finaux, afin d'obtenir cet effet et cette économie non seulement au niveau de ceux-ci, mais également des femelles reproductrices. De telles pratiques impliquent bien-sur de distinguer clairement les lignées parentes, (sur lesquelles portent peut-être les efforts d'amélioration par sélection), et les produits de ces croisements.
Historiquement, la distinction n'était pas nette entre le croisement de production et le croisement d'amélioration, ou alors d'absorption. Dans le cas de races rustiques, on pratiquait le croisement avec des races perfectionnées, qui apportait les avantages cités. C'est cependant une forme de sélection naturelle ou la résistance des éleveurs face à des institutions convaincues de l'intérêt des races perfectionnées qui avaient pour effet la conservation d'une race locale originelle, et la poursuite d'un croisement de production de fait alors que le projet était de transformer cette race locale ou de lui substituer une nouvelle.
Actuellement, les pays et organisations qui souhaitent conserver leur réservoir génétique conservent une population en race pure. Les individus issus de cet élevage sont ensuite croisés avec des races plus performantes pour conjuger la productivité et les capacités d'adaptations à un environnement complexe.
Les croisements de production sont d'un usage risqué si le maintien des races ou lignées parentes est mal assuré, et que les produits de ces croisements peuvent à terme se substituer à eux. Il est intéressant s'il est simple et peu coûteux de se reprocurer des sujets des lignées utilisés et est spécifiquement utilisé pour les volailles et les porcs. La valeur moyenne des femelles est importante dans la valeur d'un outil de production. Par la suite, la combinaison de femelles performantes et/ou bien adaptées à un dispositif d'élevage ainsi qu'à un milieu (montagneux, aride, froid…) et l'apport de reproducteurs mâles de lignées «industrielles» fait l'intérêt du croisement de production.
Un exemple éclairant : la capacité laitière d'une femelle dépend de l'harmonie, au regard de ces caractères, des patrimoines génétiques du mâle et de la femelle, car elle dépend du taux hormonal produit par le placenta (émanation de l'œuf) au cours de la gestation. S'il peut paraitre un succès d'obtenir des nouveau-nés de belle conformation, il est particulièrement important aussi que la mère puisse leur apporter la quantité de lait souhaitable à leur croissance optimale.
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