Élevage des fourmis
L'élevage des fourmis consiste à entretenir et développer une fourmilière en les respectant. C'est-à-dire qu'il ne faut pas piller une fourmilière, même petite, pour trouver une reine.
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- élevage de fourmis. Comment élever des fourmis en partant d'une reine. Respect de la nature sans prélever des fourmilières... (source : elevages.canalblog)
- salut, ben ecoute moi aussi j'ai déja fait un élevage de fourmi et figure toi que pour avoir une reine, j'ai mis une dalle à côté d'une fourmilliere et deux... (source : forumfr)
L'élevage des fourmis consiste à entretenir et développer une fourmilière en les respectant. C'est-à-dire qu'il ne faut pas piller une fourmilière, même petite, pour trouver une reine. Premièrement les chances sont presque nulles d'en trouver, ensuite ce serai tuer l'ensemble des autres fourmis qui ne peuvent vivre sans reine, et enfin cela induit que la reine n'est peut-être pas toute jeune.
Capture de la reine
Acheter une reine sur Internet (voir lien externe 1) assure d'avoir une reine fécondée, de savoir son espèce, et d'accélérer la mise dans la fourmilière dans la mesure où elle a déjà des ouvrières. Par contre la reine (déjà particulièrement stressée) et le couvain peuvent avoir étés malmenés au cours du trajet. Qui plus est il y a des inconvénients au niveau de la biodiversité pour les espèces étrangères (voir lien externe 2).
La seconde méthode pour trouver une reine aussi simplement est de se balader entre mars et octobre dans la nature pour assister à un essaimage (envol des sexués), mais ces essaimages restent plus nombreux lorsqu'il fait humide et chaud. Les espèces courantes dans la nature sont le plus souvent assez faciles à élever (voir lien externe 3). Lors d'un essaimage important on peut attraper les reines en vol. Alourdies par le poids du mâle qui s'accroche à elles, elles volent bas et lentement : on les capture simplement à la main. À défaut, on cherchera au sol des reines qui ont atterri. La majorité du temps elle n'ont plus d'ailes, car elles sont tombées ou la reine les aura retirées. Cela présente l'avantage d'être sûr que la reine est fécondée, mais il est plus facile de prendre la reine par les ailes. Cependant il est particulièrement faisable de prendre une reine sans ailes et de ne pas la blesser. Il suffit de la prendre délicatement par le thorax et faire attention qu'elle ne tombe pas.
Une fois la reine capturée il faudra la mettre dans un lieu où elle sera en sécurité. Il est particulièrement conseillé de la mettre dans un tube à essai avec, au fond légèrement d'eau pour l'humidité sous une bourre de coton. On refermera ce tube avec une seconde bourre de coton plus aéré (mais pas trop pour ne pas qu'elle s'échappe).
La première chose à faire après avoir installé la reine dans son tube est d'identifier son espèce (voir lien externe 4). À défaut d'y parvenir, on peut l'observer après quelques heures : si elle s'agite près du coton d'ouverture, il faut la relâcher car elle appartient certainement à une espèce à fondation dépendante, c'est-à-dire qu'elle ne pourra pas faire d'ouvrières toute seule. Le plus souvent ces reines sont moins lourdes que les reines à fondation indépendante et leur abdomen est moins gros. Si au contraire elle reste calme près du coton humide, il y a de fortes chances que tout se passe bien. On l'installera alors dans un lieu éclairé mais pas sous les rayons directs du soleil qui tueraient le couvain. Jusqu'à l'arrivée des premiers œufs, il ne faut ni bouger le tube, ni le soulever ; il n'est pas indispensable de nourrir la reine qui, stressée, pourrait tenter de s'enfuir.
Naissance des premières ouvrières
Quelques jours plus tard les premiers œufs apparaissent. La reine est alors légèrement plus calme et reste constamment près d'eux. On peut alors commencer à l'alimenter.
Très important : Il ne faut jamais donner de la nourriture à des fourmis dont on n'est pas totalement sûr qu'il s'agisse de nourriture biologique.
Pour le miel, jus ou autre liquide, on donne de petites gouttes dans lesquelles les fourmis ne pourrons pas se noyer. L'œsophage des fourmis ne permet que le passage d'aliments liquides, ce qui ne leur empêche pas de malaxer de la viande ou du pain. Ainsi pour la reine il faut lui donner des aliments faciles à manger car elle n'a pas d'ouvrières pour lui régurgiter la nourriture. Le mieux est de lui donner du liquide sucré comme du lait mélangé avec du sirop de fraise par exemple (le miel est assez déconseillé à cause du risque élevé de pesticides) imbibé sur du coton afin d'éviter toute noyade (les fourmis se noient aisément) sur un morceau de plastique ou d'aluminium pour ne pas salir le tube. Sinon on peut essayer de petits morceaux de fruits sucrés comme le raisin ou la framboise (ne pas salir le tube). On retire le coton pour ne pas faire trop de secousses, puis on insère la nourriture avec brucelles.
À l'apparition des premières ouvrières -un à plusieurs mois plus tard suivant l'espèce (6 semaines pour les lasius niger) on peut commencer à donner des morceaux d'insectes congelés préalablement (72 heures afin d'enlever toute présence d'acariens, principal danger pour les fourmis) comme des vers de farine, des sauterelles, des mouches, drosophiles (appelées aussi mouche du vinaigre) des grillons etc... Après un certain temps et un certain nombre d'ouvrières dans la colonie -cela dépend aussi de l'espèce- si on a préparé une fourmilière non creusable (en béton cellulaire le plus souvent, mais également en plâtre) on peut envisager l'installation dans la fourmilière. Si c'est une fourmilière creusable (en sable), il est quelquefois préférable d'attendre légèrement plus. Dans les deux cas on place le tube ouvert dans l'aire de chasse (où on dépose de la nourriture), puis il suffit d'humidifier la fourmilière et de laisser faire. Il ne faut pas oublier de mettre de l'anti-évasion autour des parois de votre aire de chasse afin d'éviter toute évasion (les fourmis s'évadent de temps et elles savent particulièrement bien grimper... ). Pour l'anti-évasion, vous pouvez faire un mélange d'alcool à 90° avec du talc (de Venise car pur et par conséquent sans produit toxique). Il suffit juste de passer une fine couche de "talcool" sur les parois car l'alcool s'évaporera et le talc restera en fine couche. Quand les fourmis passeront dessus, elles glisseront toutes seules.
Vie dans la fourmilière
Le choix de la fourmilière est important. Si on choisit d'élever une espèce qui ne vit pas dans la terre ou qui construit difficilement, le mieux est de mettre les fourmis dans un nid non creusable. Il est plus facile d'emploi pour l'humidification et la propreté, mais les fourmis ne pourront pas construire leurs salles. Par contre, dans le cas où on souhaite les laisser creuser à leur guise, il faut utiliser un nid avec un matériau creusable, comme de la "mousse oasis" ou du sable stérile. Dans l'ensemble des cas il est obligatoire d'avoir une aire de chasse non creusable reliée à la partie habitable (incluse dans la fourmilière acquise), pour mettre la nourriture et pour que les fourmis déposent leurs déchets. L'aire de chasse sera chauffée alors que le nid sera humidifié.
La manière la plus simple d'avoir une fourmilière est de l'acheter (voir lien externe 1), ce qui garantit : sa solidité, qu'il n'y ait pas d'imperfections, de failles, qu'elle soit idéalement adaptée pour les fourmis -et même quelquefois pour des espèces surtout-, et en particulier qu'on peut la modeler aisément. En effet il y a la possibilité d'acheter en ligne plusieurs structures de fourmilières et aires de chasse, reliables aisément par des tubes apportés. Mais la construction d'une fourmilière est assez simple et particulièrement peu couteuse si on a à sa portée quelques matériaux : du béton cellulaire pour creuser ses galeries avec un tournevis par exemple, une plaque de verre pour recouvrir le bloc de béton (on pourra siliconer les bords afin d'éviter que toute fourmi se faufile). Il ne faut en particulier pas faire trop grand : les fourmis ne pourraient pas l'entretenir et elles préfèrent la promiscuité. De plus, une jeune colonie a du mal à gérer un nid trop grand et se sert de certaines salles comme dépotoir au lieu de jeter tout déchet dans l'aire de chasse (ce qui favorise quand même le nettoyage) Pour une jeune fourmilière d'une espèce de taille moyenne, 15 cm sur 20 cm pour la partie habitable et 10 cm sur 20 cm pour l'aire de chasse sont parfaits. En particulier qu'on peut ensuite rajouter une partie habitable, reliée à la fourmilière d'origine par un tube ou un pont.
Les fourmis et en particulier le couvain ne pouvant vivre sans humidité, il est impératif d'humidifier la fourmilière. Il faut se renseigner sur l'humidité demandée par l'espèce, les indications à suivre selon le type de nid et l'espèce des fourmis (généralement une fois par semaine suffit), en prévoyant plutôt une partie où la fourmilière est humidifiée et une autre plus sèche.
Il faut aussi penser à appliquer une méthode anti-évasion efficace car les fourmis s'échappent aisément, en particulier chez certaines espèces complexes à élever. On en trouve -bien sûr- aussi sur Internet (voir lien externe 1), mais sinon le talc (de Venise car pur et par conséquent sans produits chimiques) mélangé avec de l'alcool à 90° en fine couche sur la paroi est particulièrement efficace.
Pour la nourriture, il faut s'informer sur les prédilections de l'espèce, mais les fourmis sont généralement omnivores.
Pour les jeunes colonies, il faut privilégier de liquide sucré comme du sirop mélangé à de l'eau ou du lait, imbibé sur du coton afin d'éviter les noyades (une colonie étant jeunes, il faut éviter toute perte). Pour les apports en protéines (en particulier indispensable au couvain), on peut donner des insectes congelés 72 heures afin d'éviter tout risque d'acariens avant de les leur donner à manger. Dans les colonies plus âgées ce n'est pas utile et il peut même être intéressant, tout autant pour l'observateur que pour les fourmis, de donner des insectes vivants à chasser. De cette façon, les fourmis garderont leur mode de vie naturel. Bien que si on en a les moyens, on trouve de la nourriture pour fourmi sur Internet. Attention, il faut fluctuer les aliments car un apport trop important en liquide sucré peut donner des fourmis minuscules comme les protéines peuvent donner le cas opposé.
Il est aussi particulièrement important de faire une diapause (repos hivernal des fourmis) pendant l'hiver (vers décembre-janvier) car les fourmis ont besoin d'avoir une phase d'inactivité. Ainsi une reine qui s'est envolée vers la fin de l'été peut-elle refuser de pondre avant le printemps suivant.
Pour effectuer un repos hivernal des fourmis, il suffit simplement de les laisser à une température comprise entre 10°C et 0°C selon les espèces au réfrigérateur en quelque sorte), mais il ne faut en particulier pas abaisser la température au-dessous de zéro, sinon elles gèleraient et mourraient.
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